Je voulais éviter l’allusion offensante,
 De savoir si d’élevage il vaut mieux que sauvage.
 Que ce soit l’une ou l’autre je les aime décentes,
 Sauvages, apprivoisées et peu importe l’âge.
 Ce peut être une injure pour celles que l’on méprise.
 Tourné en dérision vers d’autres insoumises ;
 C’est une provocation de les savoir éprises
 D’un autre que soi-même. Tu r’pass’ras pour la bises.
 De nos cœurs, de nos vies vous en avez les clefs.
 Vous savez que pour vous tous les hommes galopent
 Les jambes à leur cou, dans un élan peuplé
 De fantasmes et de rêves, adorables salopes.
 Une longueur d’avance, sur les hommes, avez.
 Recevoir est aisé, donné est moins facile.
 Avancer dans la nuit, à tâtons, dépravé,
 Accepter d’accoupler son âme d’indocile.
 Quant au hasard des vies, il arrive d’aimer
 C’est souvent pour le pire et peu pour le meilleur,
 De l’amour à la haine, la fusion consumée
 De deux cœurs éperdus, au seuil du bonheur.
 Que vos câlineries aillent tous azimuts,
 Ou sélective alors, vous m’écartiez du lot,
 Vous serez qualifiée dans un cas d’une pute
 De salope dans l’autre, et moi d’un rigolo.
 On a rien à gagner à vouloir tout gérer
 Si les sentiments sont ce qu’ils veulent bien être
 Généreuse nature que l’humanité gré
 Nous offrir la vie et l’envie d’un peut-être.
Jean-Charles Theillac