L’agonie d’un dieu, le retour

Cet article déjà publié en décembre 2008, est tristement d’actualité.

 

Le changement de siècle est en train d’apparaître

Entrainant dans le flux de ses eaux bondissantes,

Toutes idées reçues, toutes les raisons d’être,

Le temps de certitudes et les gloires finissantes.

 

Ce tsunami mental, cette hérésie funeste

Pourraient bien égaler, en malheurs et en peines,

Les grandes tragédies, les pandémies de peste,

Les profits et mépris et les ferments de haine.

 

Des mondes virtuels aux concepts fictifs,

Des écrans de fumée en guise de pare-feu,

On assiste incrédule, soucieux et attentif,

À la fin d’un empire, à l’agonie d’un dieu.

 

Avant que n’apparaissent les contours incertains

D’un siècle qui débute, soubresauts et chaos

Agiteront le monde de ceux qui n’ont plus rien,

Plus d’espoir, plus d’amour et la faim en écho.

 

Certains sont à compter leurs milliards perdus

Dans l’immense dédale de la « financerie ».    

On pourrait compatir si nous n’étions pendus

Déjà aux conséquences de cette escroquerie.

 

Jean-Charles Theillac

Les certitudes négatives

Fréderic Taddeï recevait cette semaine dans son émission

Ce soir ou jamais
le philosophe Jean-Luc Marion. Il nous propose un pur moment de bonheur dans la reflexion sur le thème des certitudes négatives : les dons, l’homme, Dieu. 7’30mn d’écoute attentive

Un autre pur moment de bonheur, l’interprétation à la trompette d’une oeuvre de Miles Davis par Mederic Collignon et son quartet. Dans un autre domaine d’écoute et de reflexion, c’est aussi un grand moment.
Pardonnez la qualité des enregistrements, c’est du travail d’amateur
mais je vous ai mis le lien pour accéder à l’original

Moi, Anna POLITKOVSKAÏA par Katy Grandi



Une comédienne bouleversante

 

Moi, Anna Politkovskaïa

Auteur : Jean-Jacques Greneau
Compagnie Le Minotaure – mise en scène Katy Grandi
Interprète Katy Grandi

Anna Politkovskaïa, grand reporter pour « Novaïa Gazetta », écrit,témoigne, dénonce un régime autoritaire qui ne tient compte d’aucune valeur démocratique. Elle n’a que son stylo pour percer le silence, pour dire à l’Europe, au reste du monde, ce qui perdure en Russie : le non-droit, la force brutale de l’armée, les privilèges d’une nomenklatura post-soviétique. Elle n’a aucune mission sacrée, elle ne fait pas de mendicité. Elle plaide pour les victimes, se fait éclaireur pour d’autres journalistes. Serviteur de la presse, elle tend un miroir aux hommes de ce temps, leur dit ce qu’ils font et non pas ce qu’ils devraient faire. Elle nous fait entendre le silence des opprimés et le mutisme des dirigeants. Elle a été assassinée en octobre 2006.

Que faire, sinon prolonger sa voix dans nos consciences et jusque dans nos théâtres, faire ce qu’elle a toujours osé dans sa vie, outrepasser son devoir. »

Katy GRANDI

 

Après Anna, c’est Natalia
Qui paie de sa vie là-bas
En Tchétchénie. Ce n’est pas  loin,
Ce p’tit pays dans le besoin,
Où l’on bâillonne les droits de l’Homme,
Et l’on zigouille et l’on assomme
Ceux qui dérangent et se questionnent
Sur les libertés et les personnes

  ..et puis Andreï 

JC theillac

 


Comité Tchétchénie, 21 ter rue Voltaire, 75011 Paris
www.comite-tchetchenie.org

 

Transmutation


L’auteur de cette oeuvre est
Jean-Claude PAULHIAC
Maître ferronnier d’art au Bleymard en Lozère.
Il est un véritable artiste créateur d’oeuvres sculptées sur marbre, pierres et métaux.

(Voir en bas de page)

Union du créé et du créateur

Rêve de matière

Intuition d’une création.

Comme si l’obscurité cherchait sans cesse la lumière.

Parcelle de vie de lumière, lovée au centre de la terre, Savais-tu qu’une main oserait un jour t’approcher?

Façonnerait ton corps de métal, d’eau, de sève, d’écorce de feu et d’air En fusion cellulaire, en totale incorporation.

 

Savais-tu que cette unicité originelle

Pouvait être déchirure dans le mouvement du temps?

Connaissais-tu l’inéluctable séparation de nos racines premières?

Puis la naissance de l’être

L’émerveillement de sa sublimation

Dans l’un, le Tout? Le Rêve réalisé, l’éveil,

 

Véritable révolution intérieure

Qui transcende la souffrance de la coupure initiale. La dépasse et nous dépose au seuil d’un amour intemporel.

Est-il de ce monde?

Et nous, pauvres humains, qu’en avons-nous faits ?

 

Si le meilleur nous est donné,

Qu’il traverse nos vies,

Dans l’obscurité

Qu’il nous bouleverse,

Juste pour un peu plus de clarté

Dans nos cœurs usés ou exaltés.

 

Dominique Paulhiac

Le cairn (ou le Kern) par Dominique Paulhiac

C’est chaque pierre de l’édifice que nous construisons en nous, vers
l’autre que nous ne connaissons pas.


Il reste unique, anonyme, silencieux…
Mais …si présent sur le chemin,
si précieux aux yeux du passant,
Il me dit qu’il est à la bonne place,
Comme chacune des pierres qui le constitue.

Nul ne semble pouvoir le détruire.
Ni le vent, ni la foudre, ni l’animal sauvage
Ni l’homme, même en colère…ni la femme solitaire
Car ils poseront leur regard et, à l’instant, sans un mot
ils comprendront, puis ajouterons leur pierre.

C’est le résumé silencieux de l’essentiel…qui nous relie
Qualité profonde d’une attention au monde:
gardien fidèle et silencieux de l’espace,
Je m’en remets à la main habile et anonyme,
qui sait tracer des signes…
Et redonne au simple caillou foulé par le pied
la noblesse érigée d’une sentinelle qui veille…
…Inlassablement sur les nuits de l’homme.

J’irai sur la montagne ou dans le désert…
Revoir le kern au soleil couchant,
et me nourrir de son rayonnement
s’il n’y est plus, qu’importe je fermerai les yeux ..
…quoi qu’il en soit du temps qu’il fait dehors…il demeure

Au-dedans de nous même.kern-d--sert-voeux-O8.jpgCe texte est de mon amie Dominique Paulhiac à qui j’adresse d’affectueuses pensées

Les mots, les maux, l’émaux, un bijou.

Je publie ce texte sur les mots de mon amie Dominique Paulhiac pour qui les mots sont sa pensée profonde et traduisent fort bien sa personalité. Les maux et les mots sont parfois complices, pour nous détruire et non pour ce qu’ils sont faits. A déguster sans modération.

Quand les maux…Les mots …s’en mêlent…s’emmêlent

Quand les mots qui nous viennent en bouche,
Nous éclaboussent jusqu’aux oreilles
Quand ils frappent, percent le coeur et font mouche.
De souvenirs usés, de querelles si vieilles,
Qu’ils s’alourdissent en vaines joutes,
Ils servent  alors un combat, sans nul doute
Habité de vide, déserté de soi,
Et ils tombent les mots, parfois,
bien bas.
Alors, taisons-nous.

Quand les mots qui nous viennent en bouche,
jugent sans appel, ils se font plus perfides.
Ils deviennent sourds,  et seul l’écho les touche,
les répète sans fin…pour rien,
Mots perdus, infertiles
sans aucun lendemain.
Ils sont tous inutiles
Alors,  taisons – les.
 
Pour tous les mots imbus,
Trop faciles, mots lâchés
pour se dissimuler.
De ceux qui n’ont pas pu
renoncer au pouvoir,
de toute certitude imposée.
Les mots qui n’ont pas su
partager leur savoir
Qui parlent sans rien voir
et n’entendent qu’eux même.
Pour ces mots,  trop de peine.
Alors préférons le silence
A tous les mots crachés, sans égard ni patience…

Qui tranchent sans réplique à ceux qui se soumettent
Pour ceux qui ont besoin de vérité acquise,
alors qu’ils se confortent,
sans effort, à leur guise.
.A tous les mots de trop, je veux dire ceci :
Quand bien même, vous ayez  aussi le dernier mot,
l’argument percutant dont vous vous glorifiez,
ne fait honneur qu’à l’expression du sot
Qui croit avoir compris,
mais n’a rien entendu…ou si peu…quelle misère!
Qu’il aurait, sans nul doute, bien mieux fait de se taire.

Alors…

Cultivons le silence
Lorsqu’il est habité
de simple bienveillance
Et les mots retrouveront leur juste dignité

Dominique Paulhiac