Pénélope

Rencontres opportunes que le destin réserve,
Vous avez le parfum du bonheur assouvi,
Des instants rares et chers que ma mémoir’ conserve
Des replis de mon âme, vous en êtes la vie.

Un visage, un regard, un sourire, une larme,
Quelques mots échangés et puis c’est le désir,
Qui naît et s’amplifie tout à coup sous le charme,
L’espoir(e) d’un baiser échangé à venir.

De deux corps étendus, l’un à l’autre noués
Un frisson, une peau, un toucher esquissé,
C’est le bonheur douillet de deux êtres échoués
Dans un lit de coutil adroitement tissé.

Et le soir de ce jour où l’amour se ciselle,
Apparaîtra la lune dans son habit de fée,
Nous porter la lumière mystérieuse et belle,
De deux êtres étourdis, l’un de l’autre assoiffés.

Et puis viendra l’hiver, rigoureux et trop long
De moments suspendus, d’une longue syncope,
Attendant le printemps et ses premiers bourgeons

Pour retrouver, sereine, ma belle Pénélope.

Jean-Charles Theillac