…toilettes!


Le revivrais-je encore ce baiser subreptice,
Que du bout de tes lèvres, tu me fis sans malice ?
Tes longs bras dévêtus m’enserraient contre toi,
Et mon âme enchantée a gravé cet émoi.

Je revois ton image, appliquée et sereine,
Ecrivant sur ce mur de ces lettres ‘’païennes’’
‘’
toilettes’’,  en déliés et pleins, comme naguère,
Enfants, nous tracions de bien beaux caractères.

Cette ‘’touche’’ artistique  se voulait ‘’l’ultima’’.
Y apporteras-tu quelques petits trémas ?
Cette variation de teintes et de tons,
Conçus par ton crayon et tes pinceaux fripons.

‘’Les sourires de Dante‘’ se nourrissent d’éclats
De ton rire amusé, de tes yeux ? Oh ! lala !
Ton aura marquera cet endroit délicieux
Qui n’atteindra jamais la beauté de tes yeux.

Et ces divins breuvages, à en devenir fou,
N’égaleront jamais, de tes lèvres, le goût
D’un baiser délicieux au parfum d’interdit,
Dérobé au détour d’un au-revoir béni.

Volatiles ambitions, éphémères passions,
Que me restera –t-il après tant d’émotions ?
Une photo jaunie à force de regards
Et une main tendue, vers ce curieux hasard.

Avant qu’elle ne retombe pour ne plus rien montrer,
Ni l’inconnu qui passe, ni la rosée des prés,
Regarde la pointer vers l’absolu divin
Essence de tout’ chose, muse des écrivains.

Jean-Charles Theillac

7 juillet 2009