Rimes épiées

A toute action, sa réaction, telle est la vie.

L’inaction témoigne de l’action inassouvie.

La liberté de tous est une réaction

A l’immobilité, à la masturbation.


Intellectualisée et non pratiquée

Pensées et réflexions, réactions provoquées

A toutes les conn’ries, à toutes les inepties

Qu’on trouve un peu partout et surtout par ici.


Pour moi la poésie, est affaire sérieuse.

C’est du moins ce qu’appris, elle semblait minutieuse.

Mais il est des usages, quelque peu téméraires,

Tendant à faire passer, des âneries pour des vers.


Je n’ai pas l’ambition de donner des leçons.

La liberté d’écrire et de dire sa façon

De penser, et surtout, sa manière de voir,

Les choses et les êtres, la vie et ses espoirs.


Tout ceci est précieux, c’est pour ça que l’on doit

Le traiter sérieusement, et non je-ne-sais-quoi.

Raconter une histoire, de cul, de cœur, de foi,

De joies, de peines, de folies, de colères parfois.


Mais conter vos histoires, simplement, sans détours,

Essayer tout de même, d’en dresser les contours,

D’envisager la fin, avant de commencer,

De passer la barrière de la difficulté.


Un début, un milieu, une fin, c’est ici

Que s’arrêtent mes quatrains, sans haine, non merci.

Un peu triste d’user, de cette liberté,

Sans laquelle je pourrais aller me rhabiller.

 

 Bayonne le 17 septembre 2006
Jean-Charles Theillac