La vie

De l’aube au crépuscule, de l’aurore à la nuit,

Nous traversons la vie.  Nous nous enrichissons

L’esprit et la mémoire et nous nous nourrissons,

Et nous accomplissons nos tâches et puis… l’ennui.

 

Jour et nuit, nuit et jour, nos rêves les plus fous,

Nos désirs, nos souhaits, ne sont pas accomplis.

Nous les enfouissons, trahis, ensevelis

Dans la raison, l’oubli de l’éternité floue.

 

Au fil de l’eau s’en vont les souvenirs d’hier,

Ils n’ont pas retenu notre attention fragile.

De ce livre de vie, de ces pages futiles,

Il reste peu de choses dont on puisse être fier.

 

Quelques images fuient nos pensées éphémères.

Elles semblent dérisoires et font partie des rêves

Qui occupent nos nuits et nous hantent sans trêve.

Images aperçues, sensations douces-amères.

 

L’humanité survit du malheur des hommes.

Une vie crée la vie, c’est la pérennité

De soi-même et des siens, la folle activité

De la nature humaine dans le grand vélodrome.

 

Quand arrive le temps de sauter l’autre rive,

Le passage est à gué ou bien tumultueux.

Traverser le miroir et découvrir heureux,

La légèreté de l’âme que la Lumière avive.

 

Qu’y a t-il donc après ? C’est toute la question

De la vie, de la mort et du pourquoi des choses.

Tout à sa raison d’être, admettons-en la Cause,

Nous en sommes l’effet comme une réaction.

 

Jean-Charles Theillac