L’espérance

Une larme coulait sur ses joues rebondies.

Un long sanglot profond semblait venir du fond

De son âme meurtrie et battue par la vie,

Comme un coup de tonnerre roulant à l’horizon.

 

C’est la désespérance de cet instant précis

Dont je me souviendrai, en y pensant toujours.

Quand on n’a que les mots pour offrir en secours,

C’est bien peu consoler pour ôter les soucis.

 

Un rayon de soleil éclairait ses grands yeux,

Pleins de larmes encor’, ils en semblaient plus beaux.

Au creux de mon épaule, elle eut un gros sanglot

Qui me fit ressentir un moment délicieux.

 

Ses deux bras m’enlaçaient et m’étreignaient si fort

Que j’eus la sensation qu’elle m’aimait encore.

Mes mots l’avaient calmée et j’en étais heureux.

Son visage s’éclairait d’un regard malicieux.

 

Elle m’offrit un baiser, un vrai baiser d’amour.

Elle m’avait retrouvé, tout semblait oublié.

Son chagrin, ses malheurs, n’étaient plus ses alliés,

Désormais l’espérance habillerait nos jours.

 

Jean-Charles Theillac