Boileau…et tais-toi!

« Ne repasse pas, fallait pas »

Traduction : je ne reviens pas te chercher, tu n’aurais pas dû me dire ça !

Ces propos sibyllins, incohérents, abscons,
Pour rompre une amitié : c’est un peu court, jeune homme.
Ce ‘’Texto’’ est ‘’idiot’’, pour ne pas dire ‘’con’’,
Le pronom est absent, l’idée est minimum.

Doit-on pour se parler, user de ce jargon
Ridicule, insensé, rédigé à la hâte
Par un avare des mots, un nouvel Harpagon
Dont le dessein intime est de se montrer fat ?

Dans ce cas, les mots sont des lames de couteaux
Qui pénètrent l’intime, les entrailles de l’âme,
Pour blesser et souiller et brûler dans les flammes
Ce qui reste de bon, de robuste et de beau.

« Ce qui se conçoit bien, s’énonce clairement
Et les mots pour le dire, arrivent aisément…
…Avant donc que d’écrire, apprenez à penser… »

Ah ! Mon pauvre Boileau… tu dois bien te gausser !

Aujourd’hui le langage, est jeté aux orties.
Les belles phrases sont étiolées, rabougries.
Et si quelques auteurs aiment à peindre les mots,
Ils sauvent la face mais… l’exemple vient d’en haut.

« Cass’-toi ! Pauv’ con »

Jean-Charles Theillac
Le 8 octobre 2009