Un dernier, pour la route ?

 

C’était un temps à parapluie
Un paradis pour les p’tits gris

Avant que ne commence la deuxième décennie
De ce vingt et unième siècle des ‘’lumières’’
De basse consommation et de basses manières
Clôturons deux mille dix dans sa schizophrénie.

C’était un temps à parapluie
Un paradis pour les p’tits gris

Du passé ? Table rase ! Faisons comme un reset
Et gagnons nos galons, accoudés au comptoir
En n’oubliant jamais de tailler la bavette
A la femme qu’attend là, son content de mouchoirs.

C’était un temps à parapluie
Un paradis pour les p’tits gris

A la vie, à la mort de ceux qui sont partis
Bien trop tôt, pudiques et sans vergogne, et basta !
Dans dix mille ans, la revoyure dans l’au-delà,
Comme le disait Léo, y’a plus rien… d’appétit.

C’était un temps à parapluie
Un paradis pour les p’tits gris

Les bobos, les nanars, les bobards, les barbots,
Les bars-tabac, les tabacs sans bar, les bistrots
C’est trop, les Tabarins, les baratins ! Demain …
Les matins blêmes entre tes reins, d’un tournemain.

C’était un temps à parapluie
Un paradis pour les p’tits gris

Ca va bouger à la rentrée dans les maisons,
Les arrière-cours et les jardins. Les potes âgés
Au potager et les poulets dans le bouillon,
Bœuf carottes, bâton sur ta gueule, les naufragés !

C’était un temps à parapluie
Un paradis pour les p’tits gris

 Un dernier pour la route ?

Jean-Charles Theillac 19 Août 2010